lundi 4 mai 2020

Réflexions sur l’ouverture généralisée du dossier pharmaceutique (DP)


La crise du coronavirus ne devrait-elle pas mener, parmi de nombreuses réformes, vers une ouverture généralisée du DP ?
Pour une ouverture du DP sur toutes les cartes vitales, les patients souhaitant la refermer pouvant en faire la demande.

Les contres :
-          Perte de la « liberté » de gérer ses données de santé… Mais les patients réticents pourraient faire une demande de fermeture du DP.

Les pours :
-          Ouverture pour de nombreuses personnes qui ne devraient pas être contre le DP mais pour lesquelles le pharmacien n’a pu proposer faute de temps, instructions (de certains titulaires) : aujourd’hui, l’ouverture du DP nécessite des explications « à longueur » sur le fonctionnement, la gestion des données, le temps de conservation des données etc.
Dans mon cas personnel, je n’en créé plus qu’un-deux par mois je pense.

-          Mise à disposition d’un « pseudo » carnet de vaccination sans qu’on ait à rentrer dans n-ième autre site pour avoir au moins un double archivage des données.

-          Possibilité de détecter facilement les interactions médicamenteuses et les redondances de traitement dans la population générale… Cette possibilité étant régulièrement restreinte pour les personnes ne possédant pas de DP.

-          Facilité de suivi des produits délivrés en quantités restreintes  (comme nous le voyons en cette période de crise de coronarivus) : masques pour les professionnels de santé et les patients fragiles, paracétamol, substituts nicotoniques.
Une fois encore, le manque d’un outil généralisé comme le DP a été à l’origine d’une lourdeur administrative détournant de nombreuses heures du comptoir vers un suivi de dossier et un envoi vers des structures administratives des ARS, des grossistes. Avec une démultiplication des process : AmeliPro pour la France, MonPharmacienIDF pour l’Île-de-France. Et tout cela sans rémunération ou presque.

-          Détection précoce de nombreuses dérives pour un certain nombre de produits sensibles : traitements substitutif aux opiacées, somnifères, anxiolytiques pouvant faire l’objet de mésusages, insulines et aux produits utilisés dans le diabète, anticancéreux pouvant faire l’objet de fraudes : il est beaucoup plus difficile de proposer une création de dossiers une fois que le patient est rentré dans un cercle vicieux. Engendrant de nombreuses dépenses, des détournements des médicaments de leurs usages.

-                 -              Anticiper une facilitation de traitement des données pour les délivrances protocolisées de type fosfomycine.


En sachant que nous disposons aujourd’hui d’un recul important sur les DP déjà créés sur leur impact auprès des patients.

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