dimanche 19 mai 2019

Le « sale coup » des conditionnements trimestriels


Depuis 2005, 4 grandes classes étaient concernées par la mise en place des conditionnements trimestriels : antidiabétiques, antihypertenseurs, hypolipémiants et antiostéoporosiques. Ces conditionnements sont pourvoyeurs d’économies pour la sécurité sociale  et pourvoyeurs de perte pour l’économie officinale.

En mai 2019, de nombreux autres médicaments existent en grandes boîtes mais ne bénéficient pour autant pas de l’honoraire « conditionnement trimestriel » ou plutôt « grand conditionnement » :
-          Des spécialités à base devitamines / fer (l’acide folique 0,40mg, le Timoferol°)
-          Des collyres (latanoprost, latanoprost/timolol, le Refresh°, le Celluvisc° en admettant que la boîte de 3 flacons ou de 90 est un conditionnement « trimestriel »). Ou du moins un grand conditionnement.
-          La Metformine.
-          La Progestérone 200mg.
-          Le Permixon°, Tadenan°.
-          Et surtout le cas le plus discuté : la Levothyroxine (pour les spécialités Lévothyrox°, L-Thyroxin Henning°).

Le cas de ce dernier avait fait en mai 2018 l’objet de préoccupations des syndicat et d’une pétition par l'USPO (3).
Pourtant, à ce jour, il n’y a eu aucun changement notable.
Et l’arrivée des nouveaux honoraires renforce d’autant plus ces pertes.
Ex :
-          La Levothyrox 100µg B/30 achetée 1,96€ est revendue 2,92€ HT (honoraire de dispensation inclu) soit une marge de 0,96€ HT par conditionnement mensuel.
-          La Levothyrox 100µg B/90 achetée 4,71€ est revendue 6,43HT (honoraire de dispensation inclus) soit une marge de 1,72 HT par conditionnement trimestriel.

Sans parler du fait que pour chaque conditionnement trimestriel, le pharmacien peut aussi perdre 2 fois l’honoraire de dispensation pour l’exécution de l’ordonnance de médicaments remboursables, l’honoraire de dispensation lié à l’âge, et l’honoraire de « dispensation particulière » soit jusqu’à 2* (0,51+0,51+2,04) = 7,12€ TTC/trimestre en 2019.

Bref, ces conditionnements n’ont pas fini de faire parler d’eux.